5 commentaires sur “Lutte contre l’obésité 2

  1. Je ne suis pas convaincue que les élèves en surpoids sont les plus motivés par ces pratiques plus techniques et compétitives pouvant être proposées par des entraîneurs de club.
    Ce sont rarement les élèves en surpoids qui pratiquent des activités physiques en dehors du temps scolaire. Quelles sont finalement les différences entre un « entrainement » proposé par cet entraîneur de club et une séance d’EPS proposée par un enseignant pouvant donner des conseils alimentaires, différencier ses situations par rapport aux différents niveaux de pratique de sa classe (plus différents qu’entre les élèves volontaires inscrits dans ces créneaux supplémentaires) et accompagner l’élève dans les diverses pratiques sur l’année ?

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  2. L’obésité vient de plusieurs facteurs. Avec 3 ou 4 heures d’EPS par semaine, il parait difficile de lutter contre. L’EPS doit viser aussi à donner le goût de pratiquer une activité physique régulièrement en dehors du collège. C’est pourquoi je trouve l’idée du partenariat avec un club intéressante. Cela peut éventuellement permettre à des élèves en surpoids de franchir un cap pour s’inscrire dans une pratique fédérale (lien avec le collège peut être rassurant) ce qui peut être un premier pas vers la pratique d’une activité physique régulière plus tard.
    2 élèves en surpoids sur 27 pour ce perfectionnement en handball est un début mais il faudrait arriver à toucher plus d’élèves en surpoids.
    Aussi, je me demande si ce genre de partenariat (tout dépend des règles fixées) ne vient pas concurrencer le dispositif de l’AS?

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  3. Pour te répondre Amaury, je pense que l’on devrait concevoir l’AS comme une complémentarité. Certains élèves ne veulent pas s’engager dans des clubs (ambiances, prix des licences) et l’AS reste un bon moyen pour l’élève pour s’entrainer différemment des cours d’EPS mais également différemment des clubs. Cela peut être un bon compromis et quitte à demander aux élèves de signer une chartre de « présence » afin de responsabiliser les élèves. Cette année, dans mon lycée, nous faisons l’appel à l’AS. Premièrement parce que les parents doivent savoir si leurs enfants ne sont pas au lycée, et deuxièmement parce que cela responsabilise l’élève. Il s’est engagé en début d’année et doit aller jusqu’à bout. Il m’est arrivé de préparer une compétition d’athlétisme et de n’avoir plus qu’un élève parce qu’ils avaient décidé de ne pas venir. L’AS peut être perçue comme un tremplin vers les clubs mais également comme un passage plus doux.

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  4. Je trouve l’idée du partenariat intéressante pour favoriser un temps de pratique plus élevé. Par contre je ne pense pas que le fait qu’il existe 2 créneaux supplémentaires permette de faire plus pratiquer les élèves obèses ou en surpoids. En effet, ces élèves ont souvent une faible estime de soi qui les inhibe à la pratique devant les autres. Il serait alors intéressant d’insister sur des modalités de pratique telles que la détente, le loisir, afin de diminuer l’appréhension chez ses élèves qui n’osent pas venir pratiquer.

    En ce qui concerne les contenus motivants, je suis entièrement d’accord avec vous car ils permettent une mise en activité directe et surement durable. L’EPS participe évidemment à la perte de poids, cependant, afin de préparer l’élève à gérer sa vie physique future, il serait intéressant de donner des « billes » sur comment perdre du poids. L’idée serait de mêler ce qu’il se fait en CP5 avec les autres pratiques. L’élève choisirait alors son mobile dans tous types d’activités et acquerrait ainsi des méthodes pour perdre du poids.

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  5. Dans le but de lutter contre l’obésité en milieu scolaire, je trouve vos interventions très intéressantes mais cela manque de précision car il me parait avoir quelques difficultés quant à la faisabilité de vos interventions qui peuvent être envisagées.
    L’idée d’un partenariat avec un club (de handball dans votre exemple) est une solution qui peut être porteuse de sens par le fait que cela peut faire découvrir aux élèves la pratique fédéral et ainsi le motiver pour le pousser à s’investir dans une pratique scolaire, extra-scolaire, voir dans une pratique autonome. Mais en terme de faisabilité, pour rejoindre Thomas Paschal, je ne pense pas que la simple mise en place de créneaux en partenariat avec un club soit suffisante, et du moins que tous les élèves concernés soit disponibles dans ces temps.
    En ce qui concerne les contenus motivants, je trouve également cela intéressant mais j’aurais voulu avoir plus de précision pour avoir des contenus concrets à mettre en place sur le terrain. En effet, vous parler de « valoriser les élèves par des feedbacks », mais de quel types de feedbacks parler-vous ? S’agit-il de feedbacks atténués, moyen, hors limites ? Ou encore de feedbacks intrinsèques ou extrinsèque ? Lesquelles seraient plus enclin à motiver les élèves et à favoriser leur perte de poids ? Pour ma part, je pense qu’il faudrait partir de feedbacks extrinsèques pour que les élèves puissent avoir des repères extérieurs quant à leur pratique pour ensuite pouvoir basculer petit à petit sur des feedbacks intrinsèques intégrant véritablement leur sensations et leur ressenti pour qu’ils puissent améliorer leur connaissance de soi et ainsi réguler leur pratique pour pouvoir envisager un réinvestissement dans une vie future. Par exemple, dans un cas concret en demi-fond, faire passer l’élève de feedbacks externes (coups de sifflet, passage de plot à un temps) à des feedbacks internes (fatigue musculaire, fréquence cardiaque, essoufflement) pour que l’élève intègre véritablement les sensations et puissent adapter ses effort, pour avoir une pratique optimal et en toute sécurité dans le futur, concernant des objectifs précis tel que l’obésité évoqué ici. Egalement, pour encore mieux optimiser les contenus pour lutter contre l’obésité, on pourrait envisager de faire acquérir des connaissances plus spécifiques aux objectifs pour les élèves pour qu’ils comprennent véritablement comment fonctionne leur corps et comment ils perdent du poids. Par exemple, pour optimiser la perte de poids, il faudrait que l’élève sache qu’il faut qu’il court plus de 30 minutes à 65 % de sa VMA car c’est à partir de ce moment que l’utilisation des lipides va être supérieur à celle des glucides (crossover point) et donc solliciter davantage les réserves adipeuses.

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